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mercredi 31 mars 2010

Les méfaits et les alternatives aux pesticides

Cette émission est dédiée à Pierre Caillon, président de l'Espelette, association du marché Bio, malheureusement décédé il y a quelques jours.


Après avoir parlé des dégats occasionnés par les engrais azotés la semaine dernière, cette semaine Mach-Bio s'intéresse aux pesticides. Sujet d'autant plus d'actualité puisque nous sortons de la cinquième semaine pour les alternatives aux pesticides organisée par l'Association Citoyenne des Alternatives aux Pesticides (ACAP), qui a eu lieu du 20 au 30 mars 2010.

Site de l'ACAP : http://www.collectif-acap.fr/

Selon sa définition, un pesticide est une substance ou une préparation utilisée pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables, qu'il s'agisse de plantes, d'animaux, de champignons ou de bactéries.

Mach-Bio se penche sur cette question : comment et pourquoi jugent-on un organisme indésirable ?..nous verrons que le choix de certaines plantes jugées "à éliminer" est parfois surprenant...


Il y a plus de 100 000 spécialités de pesticides et on a assuré pendant des années que l'utilisation de ces pesticides etait absolument sans danger pour la santé et pour l'environnement.


Evidemment il n'en est rien...


Focus sur le ROUNDUP

Mach-Bio a choisi d'illustrer la problématique de l'utilisation des pesticides en se penchant sur un produit en particulier : le Roundup, star mondiale des désherbants, distribué par Monsanto...

De quelles espèces chimiques est constitué le Roundup ? Et quelles sont leurs effets sur la plante ?... Premier problème : 90% à 95% de ses armes de guerre contre des plantes indésirables vont finir non pas dans la plante mais dans le sol...donc dans l'eau...










Conséquences du ROUNDUP sur la santé et sur l'environnement

10 millions de tonnes de Roundup sont utilisées chaque année en France. Cela vaut donc la peine de s'intéresser aux conséquences de l'utilisationde ce produit.
Première action du Roundup : les plantes dites indésirables sont détruites par ce produit car il bloque la division cellulaire. Les plantes désirées restent debout car elles ont été manipulées génétiquement pour resister à ce produit. Rappelons que le Roundup se retouve dans l'eau et que nous savons pas le traiter...

L'utilisation du Roundup entraine également l'obligation d'utiliser plus d'engrais azoté.
Et enfin, Mach-Bio attire l'attention sur l'accoutumance rapide des plantes qui résistent de plus en plus au Roundup, ce qui a des conséquences étonnantes...Mach-Bio nous parle plus précisemment de l'Amarante, plante sacrée chez les incas, extrèmement résistante, estanpillée nuisible, devenue diabolique par Monsanto...mais qui pourrait peut-être nourrir pas mal de monde...








Quelles sont les alternatives aux pesticides ?

Car il y en a !

L'agricuture bio a une autre façon de considérer les "mauvaises herbes". Les plantes qui prennent le dessus sur un champ reflète tout simplement l'état du sol et se demande comment agir pour que cette plante ne soit plus dominante. Dans beaucoup de cas, comme par exemple pour une plante appelée Rumex, ces plantes ne sont pas dominantes dans la nature, mais plus le sol est compact, c'est-à-dire moins un sol est vivant, plus ces plantes sont favorisées...

Mach-Bio nous enseigne qu'une bonne connaissance des plantes peut permettre de créer une dynamique entre différentes plantes qui favorise la croissance de l'espèce désirée..
Tout est question de changement de point de vue sur les champs et sur l'agriculture...









mercredi 24 mars 2010

Coup de gueule sur l'actualité

Aujourd'hui, Mach-Bio réagit à chaud sur l'annonce de la mise au placard de la taxe carbone par le gouvernement. Le Grenelle de l'environnement est de moins en moins cohérent, Coppenhague a été un échec et maintenant au lieu de perfectionner la taxe carbone (largement perfectible), on la relègue aux oubliettes.
Comme Michel Rocard l'a justement dit ce matin sur les ondes nationales :

"Ne rien faire pour limiter les émissions de gaz à effet de serre relèvera un jour du crime contre l'humanité"

Mach-Bio pousse un coup de gueule contre la politique dirigée par l'économie, contre les pays riches qui rendent exangues les pays pauvres,
qui seront bientôt des réfugiés climatiques à qui on fermera les frontières...

Mach-Bio revient aussi sur le succès d'Europe Ecologie aux élections régionales et sur le choix de s'allier si vite au Parti Socialiste...

Enfin, sujet préoccupant d'aujourd'hui: le protoxyde d'azote, GES produit par l'utilisation des engrais chimique, s'avère aussi détruire la couche d'ozone...






La couche d'ozone est toujours menacée !

Il y a 20 ans, lorsqu'on avait découvert que les gaz réfrigérants et de compression, les CFC, provoquaient la destruction de la couche d'ozone, des mesures draconniennes, donc politiques, avaient été prises pour bannir ces gaz. Dans 10 à 15 ans, les CFC ne seront plus produits ni utilisés. Ce qui prouve en passant que quand une réelle volonté politique est présente, les choses bougent.


Aujourd'hui, si les mêmes mesures étaient prises concernant le N2O, que se passerait-il ? Il faudrait arrêter d'utiliser des engrais chimiques dans l'agriculture. On sait que tout ce qui touche à l'agriculture est toujours une source de conflits, surtout quand il s'agit de remettre complètement en question le mode d'agriculture actuel.

Mach-Bio pose aujourd'hui la question : est-ce que les sols français peuvent se passer d'engrais azotés ? Mach-Bio fait le constat des dégâts occasionnés par plus de 50 ans d'utilisation d'engrais chimiques ...






Que faire pour réveiller un sol ?

Actuellement, si on arrêtait les engrais azotés, on aurait une chute de rendement de 90%. Il faut renourrir la terre pour qu'elle recrée une vie microbienne dynamique. Mach-Bio discute des solutions pour ramener ces sols malmenés à la vie...

Il faut penser autrement l'agriculture, remettre en route l'agriculture vivrière, en finir avec le sytème exportation-importation, qui soulèvent de toutes façons de lourdes questions éthiques et techniques. Ce système étouffe des pays entiers, nous sommes à l'ère du colonialisme économique, à l'ère où le système économique gère aussi la nature, et cela n'a pas de sens...